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Put Your Jacket On And Go

25 mai 2011

322.

bah je m'étais dit que j'écrirais plus ici.

mais là je flippe quand même pas mal, avec cette histoire.

je vois s'évanouir pour la première fois de toute mon existence, des vies possibles.

quand ça m'est tombé dessus, j'ai tout de suite pensé que ça prenait des allures de séries américaines.

Mais il va falloir que je m'y fasse, ce genre de tuile n'arrive pas qu'aux autres.

Aujourd'hui je regardais les gens différemment.

Maintenant je peux dire: "je sais ce que ma vie ne sera pas" sans vouloir dire: "je sais ce dont je n'ai pas envie".

Comme, tout compte fait, on n'y peut rien, je vais continuer exactement comme avant. J'ai eu beau retourner la situation dans ma tête, je ne vois pas du tout ce que je peux faire d'autre.

Finallement cette vie là en vaut bien une autre, faut arrêter de regarder dans l'assiette du voisin.

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26 octobre 2010

321.

En cherchant des trucs dans les pièces jointes des vieux mails, j'ai été obligée de fouiller les conversations qu'on a eues avec Pierre.
A force d'avoir mal, j'avais oublié qu'on s'appelait ma chérie, mon chou, ma petite Caro, et qu'on s'envoyait tout le temps des douceurs, chansons, photos. J'en reviens pas d'avoir été si cucul. Je suppose que c'est obligé quand on est amoureux. Ça me fait toujours mal de voir ça, parce que le jour est encore loin où je pourrai redire ces trucs.
J'ai retrouvé des poèmes d'amour de l'époque, et tout ceux que j'avais écrit sans les envoyer ont été perdus dans le cambriolage, ainsi que les photos de nous deux. En tous cas les vestiges, les poèmes retrouvés, sont de bonne qualité. Je vais essayer d'en faire quelque chose.
Peut-être qu'un jour je serai curieuse de le revoir?

15 octobre 2010

320.

J'ai retrouvé des papiers de Pierre et moi, des dessins, des poèmes encore, il semble que nous étions très créatifs lorsque nous étions ensemble. J'ai trouvé cela j'ai lu et j'ai aimé. Je me suis vue sur les dessins, lue dans les poèmes, et je me suis aimée.
Pour la toute première fois, je ne regrette rien, je suis fière de moi même dans ma plus profonde déchéance. Je suis restée moi en entier, j'ai souffert et j'ai été ridicule avec honnêteté.
Il y a quelque chose à tirer de tout cela.
Je crois que peut être, c'est que la rencontre avec un autre est avant tout une rencontre avec soi-même. Qu'il faut se choisir pour pouvoir choisir l'autre.
Je ne sais pas si je vais un jour tomber amoureuse de nouveau, mais je ne laisserai plus personne me choisir comme je n'ai pas décidé d'être.

14 octobre 2010

319.

Le bonheur des autres m'anéantit.
Je me dissous lentement dans un verre d'eau plate que quelqu'un d'assoiffé boira sans doute goulument, et courageusement je me dirai ah que voilà une jolie mission, hydrater un malheureux tout assoiffé.
Dla merde ouais.
Le bonheur des autres m'anéantit. Ces mariages, ces naissances, ces anniversaires surprises, ces débuts d'histoires amoureuses.
Je disais l'autre jour que j'ai envie de repartir, mais je crois bien que c'est plutôt vers ce type d'aventures là que j'aimerais aller.
Plus ils pataugent dans leur joyeusetés bordéliques, plus je me sens à des milliers de kilomètres de là dans une forêt australe sous un ciel si clair et si gris qu'on y perd les yeux, où le cœur et l'âme sont comblés par je ne sais quelle curieuse plénitude qui n'inclut  pas toutes ces choses.
On dirait que je n'appartiens plus à ce monde. Que les choses qui m'y relient ne sont plus celles qui sont importantes à mes yeux. Car le bonheur de mes amis m'est cher. Mais en même temps je m'en fous, je veux dire, je suis aussi contente de ne pas le partager dans ces grands moments dégoulinants, longs, ronds. Je veux de l'espace infini.

Le bonheur des autres m'anéantit, m'éloigner d'eux me fait souffrir. Quelquefois j'ai envie de "rentrer dans le rang" de nouveau, et je suis triste d'être seule (sans amoureux). Mais il y a cette voix là qui me dit non, c'est tout vu. Pourquoi pas un amoureux, mais voici les choses sur lesquelles tu ne transigeras pas: l'espace infini. La plénitude du cœur et de l'âme si chèrement payée. Et que je paye, encore, en les regardant de si loin maintenant.

12 octobre 2010

318.

Me voilà de nouveau avide de voyages et d'aventures. de liberté. de froidure et de chalets ensoleillés. De langues étrangères.
me voilà bien au chaud dans mon atelier avec pas mal de boulot à faire, et envie d'un foyer chaleureux qui m'attend, de prendre la route, d'essayer autre chose déjà.
je sais pas, ce deuil me fout un sentiment d'urgence ou alors c'est juste la trentaine l'horloge biologique ou bien j'ai toujours été comme ça, dans l'urgence?
Je me sens sur le banc de touche. C'est déjà pas mal, avant j'étais aux vestiaires.
Il me reste plus qu'à écrire on dirait.

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3 octobre 2010

317.

Samedi soir, je rentre un peu bourrée.
On a dîné avec G. et on a bu. C'était bon. Tout était bon.
J'aime bien ces moments d'avant le sommeil où j'oublie tout ce qui ne va pas. Non, parce qu'il y a un paquet de trucs qui ne vont pas, hein. Mais je geekise un peu, et ça c'est bon. Oui, les mises à jour et les nouveaux logiciels, les trucs à explorer. Oui oui, cela est booooon.
Et puis la nouvelle musique, encore, encore, j'en veux. et les vernissages mondains, et les découvertes intellectuelles, oui, encore!
Je suis affamée, je me mourrais de ne rien avoir à me mettre sous la dent que mes états d'âme moribonds.
Lors d'une conversation avec un de mes collègues d'ateliers j'ai appris un nouveau truc sur le processus de création que je maîtrise si mal: la création est une échappatoire à la folie. Et la soif de connaissance est en soi un névrose, qui peut y conduire. Il m'est donc nécessaire de créer si je ne veux pas devenir complètement taré.
Rassurant, non?
En tous cas moi ça m'a rassurée, de désacraliser l'art et de le ranger dans la même catégorie que les aspirines et le nurofen.
Voilà, je suis contente, de ces bonheurs éphémères dont on sait qu'ils ne durent que le temps de s'endormir.
Demain est un autre jour, hein? Pas vrai?

23 septembre 2010

316.

Bwaaaah!
Yavait un gars que j'aimais bien sans trop le connaître, et il s'avère (dans le désordre) qu'il a une copine, que c'est un gros mytho, qu'il a un pb d'égo, etc etc.
Alors évidemment dans ces cas là, yen a qui disent: mais bon, tout ça c'est des on-dit, MOI je saurai le connaître vraiment (sous-entendu et lui régler tous ses problèmes).
Mais la vie m'a appris que quelquefois, il faut FUIR.

L'excitation de ma nouvelle vie est un peu retombée, et je m'attaque maintenant à la partie difficile du projet: celle où, désargentée et démunie, voyant avec un peu d'angoisse arriver l'hiver, et me levant sans grand enthousiasme le matin, je dois donner le meilleur de moi-même en créativité, motivation, rêve, esprit d'équipe et tout le baratin.

Dans mon atelier, la vie rêvée et merveilleuse rentre dans la catégorie routine, tout doucement. L'hiver approche et on trouve des rideaux pour isoler un peu mieux. Qui n'a pas fait sa vaisselle, encore, yen a marre. Ya le plombier qui vient pour un devis, qui peut être là à 14h30?

Quand tout cela m'abat, quand je me demande ce que je fous là et ce que je vais devenir, alors il y a comme un truc qui me brûle le ventre et qui me rappelle que j'ai des trucs à faire, que je vais y arriver, que allez hop au boulot et que je vais en chier mais que ça fait partie du kif. Que quand j'aurais réussi, je mesurerai mon succès aux efforts que j'ai fourni. Pas d'efforts, pas de mérite.

Allez, je n'ai plus le temps de traîner. J'ai la frousse comme pas permis, mais là trop tard je suis déjà dedans.

18 septembre 2010

315.

Je dois aller à une fête, cet après midi je devais travailler, je procrastine encore. Ça fait un bail que je n'ai plus rien à manger chez moi que des gâteaux mous et des pâtes au beurre rance.
Quelquefois j'ai des sursauts, laver la baignoire ou me sécher les cheveux au sèche-cheveux.
Tout va bien, très bien
c'est juste que juste
vous comprenez
de chez moi c'est si long pour rejoindre le monde
si long

On dirait que la soirée en est déjà à sa moitié. Un peu moins, sûrement. Les gens s'y amusent et rient et boivent sûrement, on parle de gros son et de cuisines délicates, de vacances et de projets et ma copine E. avec son gros ventre va rentrer tôt.
Je suis là, je les imagine et mon cœur s'attendrit de voir tout ce bonheur là. Les voir tout heureux me suffit, je n'ai pas besoin d'y être.

Ce dont j'ai envie est impossible pour un bout de temps. Mon dos est tout pété, et je ne peux plus rien faire de cette carcasse. Je me sens au piège de moi-même.
Voilà que j'ai encore envie de partir. Pfff ce que je suis prévisible hein.

17 septembre 2010

314.

Souvent on compare la vie à un truc qu'on mangerait. On dit: "il dévore la vie à pleine dent" "elle a l'appétit de vivre" ce genre de choses.

On ne parle pas souvent de la vie comme d'un mets délicat. Plutôt comme d'une bonne tartiflette après une journée de ski, ou bien un boeuf bourgignon ou encore une moule-frites. Quelquechose qui nous ramène à la simplicité, à l'impatience de la jeunesse.

Ce n'est pourtant pas comme ça que j'aime le mieux "manger" la vie.

Ce que je préfère, ce sont ces petits en-cas même pas nécessaires, parfois innatendus, qui tissent des liens si fort entre toutes les vies. On appelle ça des habitudes. Depuis quelques années, je suis souvent en vadrouille;quelquefois pour 2 jours, une semaine, un mois ou plus. J'ai pris ce pli de me faire des repères à chaque endroit où je vais, comme si j'allais y vivre longtemps... je suppose que tous les voyageurs font ça. C'est assez sympa d'imaginer sa vie tellement différente. (C'est aussi trop coool de retrouver la sienne, la vraie). Une des choses importantes que je fais lorsque je travaille loin de chez moi, est de prendre un café au comptoir d'un bar avant de commencer. Une fois le bar trouvé, cela deviendra "mon" bar du matin. J'aime ces bistrots là, qui grouillent de vie dès 6h et où les gens ne restent pas. Un café, une discussion sur le temps qu'il fait, et ils sont partis pour la journée. Au début, je me disais, mais enfin quel intérêt de dépenser ainsi 1euro et 20 centimes tous les matins. Mais voilà: essayez donc ça, vous comprendrez. La journée entière est changée par ces trois minutes au zinc d'un obscur PMU. On paye en même temps qu'on commande pour ne plus avoir à y penser. Et déjà, quand on s'en va, on se sent tellement chez soi qu'on dit au revoir. Seuls les consommateurs de comptoir disent systématiquement bonjour et au revoir ainsi, font la conversation sans peur, s'en vont sans mal aussi.

Je crois que ce genre d'endroits existe partout dans le monde... Aux USA ce serait le starbucks, sûrement. Au Vietnam il y a des petites vieilles qui disposent quelques tabourets autour de leur matériel à café. Mais je dois reconnaître qu'en France nous sommes bien lotis. Cette ambiance de bars un peu glauques parfois, où l'on sent la soirée de la veille, où un vieux gars est déjà accroché à sa bière, ou les autres tourbillonnent, en costard pour l'homme d'affaires, en bleu de travail pour l'électricien, en jupette pour l'étudiante, tout ce monde tourne à une vitesse folle pendant ces trois minutes où le temps est comme suspendu.

J'aime ces saveurs là, de la vie.

31 août 2010

313.

Bah, c'est la rentrée quoi.
Nan mais je vais pas m'excuser quand même. Ouais, je suis bourrée, et ALORS QUOI!
Je me marre toute seule et je vous raconte pas comment j'ai failli me casser la binette dans les escalators. Et même maintenant je dis MERCI à la vie mais surtout MERCI au correcteur d'orthographe intégré à firefox! YEAH vive le progrès!
Pff et dire que cette soirée avait commencé comme une visite honorable à un nouveau né. Saligots de potes du nord, j'aurais dû m'en douter. Le bébé, y dort, qu'ils ont dit, viens donc goûter le rhum du parrain qui vient de Guadeloupe. Ah ben ça yen avait de plein de sortes! J'ai encore le hoquet du rhum au chocolat. C'était celui du dessert.
Pfiou il commence à faire froid la nuit, ça sent la friture refroidie et le feu de bois des pizzerias. Les lampadaires dessinent des auréoles comme des aisselles sales sur des t shirt promotionnels. J'aime tellement cette ville pour ce qu'elle a d'humain, de beauté cachée...
C'est la sortie des dernières séances de ciné, et je vois les gens sortir. Ce sont des étudiants rentrés trop tôt, on est lundi et personne n'a encore cours.
Saleté de rhum avec son hoquet persistant.
Je pense que ça va être une très bonne année. J'ai un peu peur mais ça y est, l'excitation monte.
Yeah.
Wouh.
Bouga bouga.
Allez demain je bosse, quand même.

Edith: Nan mais vous savez pas quoi, je chante FAUX! (truc qui m'arrive pas ho nan jamais) Je chante comme une bourrach en écoutant mon mp3 au casque parce que j'ai eu la flemme de l'enlever!

Je serais pas du tout dans le camp du blond avec sa salade mixte moi dis donc...

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