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Put Your Jacket On And Go
14 octobre 2010

319.

Le bonheur des autres m'anéantit.
Je me dissous lentement dans un verre d'eau plate que quelqu'un d'assoiffé boira sans doute goulument, et courageusement je me dirai ah que voilà une jolie mission, hydrater un malheureux tout assoiffé.
Dla merde ouais.
Le bonheur des autres m'anéantit. Ces mariages, ces naissances, ces anniversaires surprises, ces débuts d'histoires amoureuses.
Je disais l'autre jour que j'ai envie de repartir, mais je crois bien que c'est plutôt vers ce type d'aventures là que j'aimerais aller.
Plus ils pataugent dans leur joyeusetés bordéliques, plus je me sens à des milliers de kilomètres de là dans une forêt australe sous un ciel si clair et si gris qu'on y perd les yeux, où le cœur et l'âme sont comblés par je ne sais quelle curieuse plénitude qui n'inclut  pas toutes ces choses.
On dirait que je n'appartiens plus à ce monde. Que les choses qui m'y relient ne sont plus celles qui sont importantes à mes yeux. Car le bonheur de mes amis m'est cher. Mais en même temps je m'en fous, je veux dire, je suis aussi contente de ne pas le partager dans ces grands moments dégoulinants, longs, ronds. Je veux de l'espace infini.

Le bonheur des autres m'anéantit, m'éloigner d'eux me fait souffrir. Quelquefois j'ai envie de "rentrer dans le rang" de nouveau, et je suis triste d'être seule (sans amoureux). Mais il y a cette voix là qui me dit non, c'est tout vu. Pourquoi pas un amoureux, mais voici les choses sur lesquelles tu ne transigeras pas: l'espace infini. La plénitude du cœur et de l'âme si chèrement payée. Et que je paye, encore, en les regardant de si loin maintenant.

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