299.

Il est 15h et le déjeuner vient de s'achever.
J'avais fait un genre de tajine avec de la semoule et un poulet au miel.
Nous avons déjeuné sur la terrasse, et lorsque vint le café, les jambes s'étalèrent les dossiers se tendirent, les conversations prirent un tour décousu émaillé de culture générale inutile.
Les occupations de chacun nous reprirent, par surprise, alors que nous étions en train de deviser sur la vie, la mort, l'âge de construction des bâtiments devant lesquels nous nous trouvions. Sur les composants de la peinture et comment en faire soi-même. Sur les techniques d'occupation de l'espace et l'instinct même que cela constitue pour l'homme, d'occuper l'espace à tout prix, le plus possible.
Juste avant, on m'a signifié mon premier délai. Ma première dead line pour accomplir ma tâche et finir mon travail.

Je ne suis pas vraiment en retard, hein, c'est juste que je bloque.
Chez moi tout est bloqué.
Hier j'étais chez l'ostéo qui s'est acharné 2 heures et aujourd'hui j'ai si mal que je me tortille sur ma chaise comme une enfant capricieuse.
Ça me fait stresser, cette dead line.