210.

Bon, voilà, faut avancer.
Je m'étonne toujours de cette capacité à voir le bon dans chaque situation, à voir mes potentialités et mes rêves devenir réalité même quand je suis triste à pleurer.

L'O ne comprend pas qu'on ne peut pas toujours rester comme ça. Il ne veut pas comprendre. Mais moi j'ai un amoureux sur le feu, et je doit choisir. Et, non, le beurre et l'argent du beurre, pas cette fois. Alors, s'il a dit non, c'est non, et c'est au revoir merci beaucoup.
Ce matin j'étais tellement triste, machinalement j'ai composé son numéro pour lui raconter.
Je ne sais plus vraiment trop comment faire sans lui.
Quel merdier.

En même temps je le trouve mignon. Il croit encore à l'alchimie des corps et la princesse charmante. Il croit qu'Elle est sur sa route là quelque part. Et il aimerait que je soie là le temps qu'il La trouve. Mais c'est bon, hein, j'en ai marre d'être la meilleure pote de mes potes mecs. Je connais la chanson, après c'est vexations et coups de putes de la Fille, et trahisons et oublis du Pote. Pour l'O, je peux pas. Je peux plus.

Je sais pas, je suis peut être old school, j'aurais peut être dû lui sauter dessus un de ces soirs où on était tout bourrés. Mais je sais que ça marche pas comme ça avec lui, que pour lui coucher ensemble veut rien dire. Et en plus je crois qu'après toute la merde que j'ai endurée j'ai mérité d'être choisie, pas d'être un coup d'un soir.

Bon, en tous cas, j'ai l'impression d'être amputée.
Et aussi, je suis furieuse de m'être laissée embarquer là dedans par des gens bien intentionnés.
Et aussi, allez, c'est bon. Faut avancer.