94.

De retour à Lille.

Et, je crois, de retour dans ma vie d'avant, ou presque.
Je me rends compte de la force et du courage qu'il m'a fallu pour accepter la déconstruction totale de ce que je croyais être, avant de pouvoir me reconstruire.
Bon, bien sûr, j'ai été sacrément aidée dans la dépossession de moi.
Mais finallement, quelle liberté...

Quelle liberté d'avoir le droit de changer d'avis sur tout!

Les périodes de doute qui vont avec une telle remise en question ne sont pas agréables, et on voudrait au bout de quelques semaines avoir une vie monotone tant on est fatigué des hauts et des bas.

Mais ça en vaut la peine.
Cette semaine j'ai revu des gens importants pour moi, et j'ai mesuré mes pas de géant. Je suis sûre. Je sais où je vais. Je choisis mes compagnons de route. Je dis non, parfois. Je n'ai plus peur de fermer des portes.

Que voilà une petite note de blog bien égocentrique... Oui, hein, bon, des fois faut marquer le coup!
C'est qu'il y aura encore des hauts, puis des bas.
Et c'est vrai que je pense à Charlie, à sa déconstruction pas finie, et à tous ceux qui n'auront jamais l'occasion de se déconstruire, piégés par eux-même.
Et voilà, la vie est une petite salope, mais qui aime les filles sages?